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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
24.06.24
Placements financiers : enjeux et opportunités pour le second semestre 2024

2024 : le retour des small et mid-caps

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Don Fitzgerald, Fund Manager, DNCA Finance

Après des mois noirs, les small et mid caps annoncent enfin leur grand retour. Ce rebond bénéficie de plusieurs moteurs. D’abord de manière structurelle, les petites et moyennes capitalisations affichent des performances supérieures à celles des grands groupes. Souvent eux-mêmes actionnaires importants, voire fondateurs du groupe, leurs managers s’avèrent en général plus attentifs à l’évolution boursière de long terme de l’entreprise, et n’hésitent pas à réaliser les investissements nécessaires pour consolider son positionnement compétitif. À cet égard, la solidité des performances des entreprises familiales dans la durée est bien documentée. 

Les opérations de croissance externe des large caps ou des fonds de capital investissement offrent encore de belles opportunités pour les actionnaires de small et mid caps. Quand les grands groupes cherchent à élargir leurs compétences ou simplement un relais de croissance, c’est tout naturellement qu’ils vont se tourner vers le segment des entreprises juste en-dessous d’eux. Or la prime de contrôle lors d’une offre publique d’achat (OPA) peut faire gagner aux actionnaires facilement 20 % et parfois jusqu’à 40 % de valeur. Il sera enfin intéressant de rentrer cet été sur cette classe d’actifs en Europe, sachant qu’elle sort de plusieurs années de marasme. Depuis l’automne 2021, ce segment affiche une performance inférieure de 30 % à celle des large caps. Certes, un rebond s’observe depuis le début de l’année avec une reprise de 10 % des cours en six mois. Il reste toutefois de la marge de manœuvre ! La valorisation de ces entreprises est encore au plus bas depuis la crise financière, plus précisément mars 2009.  

Les petites et moyennes capitalisations ont en effet subi de plein fouet les hausses de taux historiques pilotées ces deux dernières années par les banques centrales, en réponse au retour de l’inflation. Souvent plus endettés que les large caps, ces groupes se sont retrouvés davantage exposés au retournement des politiques monétaires, d’autant qu’ils se financent en général sur des marchés bancaires à taux variable quand les plus grands groupes sont davantage exposés au marché obligataire à taux fixes. Enfin, dans un contexte de morosité économique en Europe, les small et mid caps ont été pénalisés par leur réputation (souvent à tort) d’être plus dépendants de l’économie domestique. La tendance s’inverse et en 2024, l’économie européenne progressera à un rythme modéré, qui devrait largement suffire à relancer ce segment.

En ce début de deuxième semestre, ces titres paraissent être une opportunité intéressante. Les investisseurs auront tout intérêt à renforcer leur exposition en cédant quelques valeurs vedettes. Il paraît également opportun d’alléger leur portefeuille sur le volet américain pour se renforcer en Europe. Ils pourront privilégier le secteur de la distribution premier prix ou des entreprises positionnées autour de la transition énergétique.

Les analyses et les opinions mentionnées représentent le point de vue de l’auteur. Elles ont été émises en juin 2024 et sont susceptibles d’évoluer. Elles ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. Les références à des valeurs mobilières, des secteurs ou des marchés spécifiques dans le présent document ne constituent en aucun cas un conseil en investissement, une recommandation ou une sollicitation d’achat ou de vente de valeurs mobilières, ou une offre de services. Tout investissement comporte des risques, y compris le risque de perte en capital. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.