Or : enchaînement de records historiques
Le métal jaune faisait déjà voler les records les uns après les autres. Mais après la prise de parole de Jerome Powell, président de la Fed (Réserve fédérale américaine) à Jackson Hole il y a une semaine, l’or est encore plus étincelant.
En effet, depuis l’annonce de la perspective d’une baisse des taux directeurs en septembre, la valeur du métal précieux s’est affolée de plus belle. Repassant au-dessus de la barre des 2 500 dollars, l’once de 31 grammes renoue ainsi avec son record absolu, battu il y a seulement quelques semaines. Par rapport à ses cours de début janvier, cela représente une progression de plus de 20 %, sur fond de hausse soutenue depuis 2023.
Mais comment expliquer que le métal jaune soit autant à la mode ? Une des raisons réside dans les annonces successives de baisse des taux de la Fed, faisant perdre continuellement de la valeur aux billets verts. Et en retour, cette dévaluation de l’argent vient renforcer l’or, un placement garanti sans intérêt, et donc, plus stable face aux taux. Ainsi, la confirmation d’une diminution des taux additionnée à une croissance de la demande de main-d’œuvre moins forte qu’anticipée confortent le sentier étincelant de l’or.
En outre, au-delà d’être une alternative au dollar, les lingots sonnants et trébuchants sont de véritables refuges en période de crises géopolitiques. Aujourd’hui, les affrontements en Russie et au Moyen-Orient, ainsi que les joutes économiques sino-américaines agissent dans le sens du métal jaune. Enfin, la tendance des banques centrales, notamment en Chine et en Inde, d’investir dans l’or pour moins dépendre de la monnaie Outre-Atlantique, ainsi que l’appétence des particuliers à acheter l’or sous toutes ses formes, tant en bijoux qu’en lingots, contribuent à donner à l’alliage doré une longueur d’avance sur le billet vert.
Brésil : des incendies menacent la production de sucre
Une hausse trop brutale des températures sévit sur la première région productrice de canne à sucre dans les environs de Sao Paulo. Sur le week-end dernier uniquement, plus de 2 000 départs de feux ont induit des méga incendies spectaculaires, qui se propagent à vitesse grand V et embrasent tout sur leur passage. Les brasiers, attisés par la faible humidité et une vague de chaleur qui frappe le pays, réduiront plus de 5 millions de tonnes de cannes à sucre en cendres, selon certaines estimations.
Il est encore impossible de réaliser un bilan des conséquences exactes qu’auront ces incendies sur la production de sucre, mais la destruction s’annonce colossale. Ayant incinéré des plantations où les cannes sont encore bourgeons, les exploitants se voient obligés de replanter pour la saison suivante, et s’attendent à des récoltes moindres pour l’an prochain. Malgré la possibilité pour les acteurs du secteur de broyer les cannes brûlées pour les transformer en sucre ou en éthanol, une baisse de 110 000 tonnes d’or blanc est prévue.
De quoi attiser l’affolement des marchés, avec un cours de la livre qui a flambé de 4 % en raison des incendies, mais surtout raviver les brûlures laissées par les intenses vagues de froid provoquant une crise majeure de l’industrie sucrière en 2021.
Allemagne : recul du PIB
L'économie allemande a subi une contraction de 0,1 % au deuxième trimestre 2024, confirmant les inquiétudes des prévisionnistes. Cette stagnation est attribuée à la conjonction de plusieurs facteurs, notamment l'impact prolongé de la guerre en Ukraine, la hausse des coûts énergétiques, et le ralentissement économique en Chine, qui pèsent lourdement sur le modèle économique allemand, en particulier sur le secteur manufacturier et la construction qui ont enregistré des baisses significatives, tandis que les investissements en équipements ont chuté de manière notable en raison de l'incertitude politique et des coûts élevés du crédit.
En parallèle, le reste de l'Europe montre des signes de reprise économique, avec une croissance de 0,3 % pour la zone euro, tirée par des économies comme l'Espagne et la France. Cela met donc en relief les difficultés spécifiques de l'Allemagne, se trouvant à la traîne par rapport à ses voisins. Alors que les autres pays européens bénéficient de la reprise de la consommation et des investissements, l'Allemagne lutte pour sortir de la stagnation, affaiblie par des exportations en baisse et une consommation intérieure en déclin.
Enfin, les perspectives pour le reste de l'année restent pessimistes pour l'Allemagne, avec des indicateurs de confiance en baisse et une économie toujours en stagnation. Le gouvernement allemand anticipe une croissance de seulement 0,3 % pour 2024, loin des 0,8 % attendus pour la zone euro. Bien que la hausse des salaires réels puisse offrir un léger espoir pour une reprise de la consommation, les craintes autour de la sécurité de l'emploi et une augmentation du chômage continuent d'alimenter le pessimisme.
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