France : la croissance boostée par les JO cet été
Selon une enquête récente de conjoncture réalisée par la Banque de France, les Jeux Olympiques de Paris 2024 ont apporté un élan d’intensité de l’activité économique dont l’Hexagone avait fort besoin.
L'événement sportif devrait apporter un surcroît de 0,25 point au troisième trimestre, faisant progresser la croissance dans un éventail de 0,3 à 0,5 %. Un chiffre nettement supérieur à l’activité hors JO sur la même période, attendue entre 0,1 et 0,2 %. Cette hausse est perçue pour les services marchands et le bâtiment, mais n’est pas autant au rendez-vous pour les restaurants, le travail temporaire et l’industrie, alors qu’un progrès était espéré.
Néanmoins, même si les taux de croissance sont forts, ils peinent toujours à renouer avec leurs niveaux pré-dissolution. “L’effet JO” reste complexe à quantifier, et le seul facteur inchangé est un refroidissement de l’activité économique dans tous les secteurs. Malgré des signes positifs en juillet, avec un emploi salarié dans le privé qui reste stable et un chômage qui diminue, des voyants pointent au rouge ici et là. L’intérim (indicateur avancé de l’emploi) est en recul, tandis que les ménages français restent prudents sur leurs dépenses.
Les JO sont donc une bouffée d’air frais, intervenue dans un climat d’incertitude financière au lendemain d’une France qui attend une résolution de ses méandres politiques. Mais pour que la dynamique positive puisse continuer, une baisse de la BCE en septembre serait plus que bienvenue pour revitaliser les domaines en difficulté et solidifier la croissance.
Londres : la City bat des records
En avril dernier, la City de Londres a battu son record d'activité sur le marché mondial des devises, atteignant un volume journalier de 3.351 milliards de dollars, selon les statistiques de la Banque d'Angleterre. Ce montant, supérieur au PIB annuel brut du Royaume-Uni, représente une hausse de 2 % par rapport au précédent record établi deux ans plus tôt. Londres reste donc la place financière dominante pour les transactions en devises, surpassant de loin New York en volume quotidien.
Cela peut s'expliquer par le rôle central que joue Londres entre les États-Unis et l'Asie, attirant une diversité d'acteurs internationaux, tels que des banques, des firmes de trading, et des gestionnaires de fonds. La paire dollar-yen a d’ailleurs vu une augmentation historique de son activité, se plaçant juste derrière l'euro-dollar. Cette hausse est notamment due à l'augmentation de la volatilité du yen et aux opérations de carry trade ,(opération spéculative sur écart de rendement), stimulées par une décision de hausse des taux de la Banque du Japon en mars.
Par ailleurs, les devises asiatiques, dont le won coréen, le dollar de Singapour et le yuan, ont connu une forte progression à Londres. Le yuan chinois s'est hissé à la sixième place des devises les plus échangées, renforçant ainsi la position de Londres comme place offshore de référence pour le renminbi, grâce à des initiatives et efforts visant à attirer les institutions financières chinoises.
États-Unis : l’inflation retombe sous les 3 %
Pour la première fois depuis mars 2021, l’indice des prix à la consommation aux États-Unis est tombé sous le seuil symbolique des 3 %, en finissant à 2,9 % sur un an. Cette baisse de 0,2 % enregistrée en juillet, quatrième mois consécutif du repli des pressions inflationnistes, fait gage de favorabilité pour une baisse des taux de la Réserve fédérale (Fed) d’ici peu.
Contrairement à la Banque centrale européenne et à la Banque d'Angleterre, la Fed a été plus tatillonne quant à la réduction de ses taux d’intérêt. Toutefois, une désinflation généralisée se poursuit dans toutes les facettes de l’économie d’outre-Atlantique, et malgré une hausse des prix qui s’est accélérée pour les logements, seul élément qui pourrait dissuader la Fed de baisser ses taux, le conseil de la Fed devrait débuter leur descente lors de la réunion de politique monétaire en septembre.
Ces signes positifs devraient constituer un argumentaire suffisant pour que la Fed entame une réduction de 0,25 points de pourcentage de ses taux d’intérêt. De par un ralentissement des créations d’emplois et le chômage qui a atteint 4,3 %, certains analystes de Wall Street parient même sur un une baisse de 0,5 points pour redynamiser le marché du travail. Affaire à suivre, qui sera sans aucun doute éclairée par Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine, lors du symposium de Jackson Hole qui se déroule en ce moment.
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