Matthieu Rolin, Portfolio Manager, Thematics AM
La pyramide de Maslow l’exprime clairement. Ce schéma, création du psychologue américain Abraham Maslow, recense cinq niveaux de besoins et accorde à la sécurité le deuxième rang, tout juste derrière les besoins physiologiques. La demande de sécurité est aussi ancienne que l’homme mais ses modalités ne cessent d’évoluer. Les Jeux olympiques et paralympiques, qui se tiendront à Paris du 26 juillet au 11 août, représentent une excellente occasion d’explorer ce secteur en pleine expansion. De nombreuses entreprises travaillent depuis des mois à la réussite de la dimension sécuritaire de l’évènement.
Pour les investisseurs, ce secteur foisonnant se révèle ainsi particulièrement attractif car il conjugue deux qualités souvent antagonistes : croissance et résilience. Les investissements continus des agents économiques – ménages, entreprises, comme administrations – dans des nouvelles solutions de sécurité ou dans l’amélioration de leurs anciens modèles tirent la croissance du secteur. Ses entreprises bénéficient aussi d’une grande prévisibilité de leurs revenus car aucun de leur client ne peut se permettre, même dans la pire récession, de couper net dans ses investissements de sécurité, sous peine, en cas de vol physique ou virtuel, de s’exposer à de graves risques réputationnels et réglementaires.
Un secteur protéiforme
Le secteur englobe plusieurs sous-thématiques d’investissement, qui se retrouvent dans l’environnement des Jeux olympiques. Deux univers – les acteurs du monde digital et ceux du monde physique- se distinguent ainsi d’emblée. Le premier recouvre les entreprises spécialisées dans la protection des données, des paiements digitaux, plus globalement de la cyber sécurité… Le deuxième univers recouvre des sociétés plus traditionnelles œuvrant dans la sécurité sanitaire (eau ou alimentation), la sécurité des transports, celle de la vie quotidienne ou encore de la vie au travail.
Parmi ces nombreuses sous-thématiques, celle de la cyber sécurité s’impose aux investisseurs. Deux vecteurs la soutiennent : la montée en puissance des conflits géopolitiques, qui s’accompagne d’une multiplication des cyber risques, comme les nombreuses attaques venues de Moscou l’illustre bien, mais aussi les nouvelles réglementations. Ainsi aux États-Unis, la Securities and Exchange Commission (SEC) exige que les entreprises rendent désormais public tout accident de piratage ou vol des données.
Les analyses et les opinions mentionnées représentent le point de vue de l’auteur. Elles ont été émises en juin 2024 et sont susceptibles d’évoluer. Elles ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. Les références à des valeurs mobilières, des secteurs ou des marchés spécifiques dans le présent document ne constituent en aucun cas un conseil en investissement, une recommandation ou une sollicitation d’achat ou de vente de valeurs mobilières, ou une offre de services. Tout investissement comporte des risques, y compris le risque de perte en capital. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
