This website requires JavaScript.

Accueil

Dossiers

Articles

Vidéos

Lexique

Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
10.04.25

Les trois actualités de la semaine au 10.04.2025

Retour aux articles

Droits de douane : envol des bourses après la volte-face américaine 

C’est une publication sur les réseaux sociaux qui a fait sauter les verrous des marchés. En annonçant une trêve surprise dans sa guerre commerciale – un moratoire de 90 jours sur ses surtaxes douanières, à l’exception notable de la Chine – Donald Trump a électrisé les investisseurs à travers le monde.  

Résultat : les principales Bourses européennes ont décollé jeudi matin, à l’image du CAC 40, qui prenait 6,5 %, ou du DAX allemand, en pleine ascension à +8 %. Londres n’était pas en reste, avec un FTSE en hausse de 6 %. La Maison-Blanche passe donc temporairement de l’escalade à la négociation. Tous les partenaires commerciaux qui acceptent de parler seront épargnés, a affirmé Trump. Tous… sauf la Chine, visée par une surtaxe portée à 125 %, Pékin ayant répliqué avec un relèvement de ses propres taxes à 84 %. 

Pourquoi ce retournement de veste ? Sans doute la première vague de sanctions annoncées par l’UE pour réagir aux barrières tarifaires Outre-Atlantique. En tout cas, pour les marchés, c’est un soulagement : le spectre d’un conflit commercial mondial s’éloigne – pour l’instant. Wall Street retrouve l’euphorie, avec un Dow Jones en hausse de 7,8 %, un Nasdaq à +12 %, et un S&P 500 à +9,5 %, qui n’avait pas connu pareille envolée depuis plus de 20 ans. Reste à savoir si cette trêve durera plus longtemps. 

  

Franc suisse : monnaie refuge dans le maelstrom commercial 

Dans la tempête commerciale déclenchée par l'administration Trump, un petit pays sans littoral devient un grand refuge : la Suisse. Le franc helvétique, réputé pour sa stabilité en période de turbulence, s’est envolé de 5 % face au dollar et de 3 % contre l’euro, lequel touche un plancher historique à 0,9262 franc – loin de sa moyenne de 1,30 depuis sa naissance en 1999. 

La mécanique est bien rodée : les investisseurs, flairant la crise, rapatrient leurs fonds en francs suisses, et la devise flambe, au même titre que le yen japonais, autre habitué des refuges anti-crise. Pendant ce temps, la Banque nationale suisse (BNS) reste ferme, sans intervenir sur ses taux, au risque d’attiser la colère de Washington en pleine guerre des monnaies. 

Mais l’équation se complique : avec des taux déjà très bas (0,25 %), la BNS a peu de marge pour affaiblir son franc et soutenir ses exportations. Un retour aux taux négatifs — qu'elle a connus pendant près de huit ans — n'est pas exclu, notamment si l’euro venait à plonger sous la barre symbolique de 0,90 franc. 

  

Electricité : l’IA doublera la demande pour les data centers d’ici 2030 

Le rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) est clair : dopée à l’intelligence artificielle (IA), la consommation énergétique des centres de données est en train de faire grimper la note d'électricité. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), elle pourrait plus que doubler d’ici 2030, atteignant 945 TWh, soit plus que la consommation annuelle d’un pays comme le Japon, et 3 % de l'électricité mondiale. 

Cette frénésie est représentée par une hausse de 12 % par an de l’apport électrique mondiale sur les 5 dernières années. La cause : la demande croissante de l’IA, outil bien utile mais également extrêmement énergivore. Cela posera des questions d’approvisionnement, sachant que 85 % de la consommation des data centers se trouve aux États-Unis, en Europe et en Chine, et sont souvent concentrés près des villes, créant des tensions sur les réseaux locaux.  Côté climat, l’addition énergétique sera aussi carbonée : les émissions des data centers pourraient grimper de 180 à 300 millions de tonnes de CO₂ d’ici 2035. Certes, cela ne représente qu’un souffle (moins de 1,5 %) dans l’atmosphère des émissions mondiales. Mais c’est l’une des sources qui croît le plus vite.  

Donald Trump, dans une course contre Pékin, a lancé un « Conseil pour la domination énergétique » pour muscler l’offre d’électricité américaine. L’AIE, elle, reste prudente : même si l’IA promet aussi des gains d’efficacité énergétique dans de multiples secteurs, elle ne sauvera pas la planète toute seule.  

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

Sources :