Selon l’agence de la Transition écologique (ADEME), chaque année en France un habitant produit près de 354 kg d’ordures ménagères. C’est en partant de cette problématique et en œuvrant pour la transition écologique que l’économie circulaire joue désormais un rôle indispensable afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre et réconcilier croissance économique et préservation de l’environnement.
Réconcilier économie et environnement
Selon l’ADEME, l’économie circulaire se définit comme “un système économique d’échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des produits, vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources et à diminuer l’impact sur l’environnement tout en développant le bien-être des individus”.
Ainsi, l’économie circulaire a comme objectif premier de rompre avec le modèle linéaire utilisé depuis trop longtemps dans nos économies : “extraire, consommer, jeter”, un principe non viable sur le long terme du fait de la limitation de nos ressources naturelles. L’idée est donc simple : accélérer le progrès et l’innovation, faire entrer notre production et notre consommation dans une logique circulaire afin de réduire notre empreinte écologique et réaliser d’importantes réductions des émissions de gaz à effet de serre.
Succédant à la période de la révolution industrielle et l’hyperconsommation, l’économie circulaire vise à supprimer totalement la notion de déchets et de gaspillage dans notre écosystème. Un objectif pouvant être réalisé grâce à différentes alternatives telles qu’augmenter la durée de vie et d’utilisation des ressources, des matériaux et des produits ou encourager et redéfinir des modes de consommation plus durables.
Source : ADEME
Des objectifs gouvernementaux pour réussir cette transition
Plus que jamais, la société a pris conscience des limites de la croissance économique envers l’environnement et la transition vers une économie circulaire est désormais devenue un objectif national. C’est dans cette optique que le gouvernement s’est engagé dans cette dynamique en promulguant, le 10 février 2020, la “Loi anti-gaspillage pour une économie circulaire”.
Cette nouvelle réglementation fait suite aux travaux menés lors de la Feuille de route pour une économie circulaire. Elle s’articule autour de 5 piliers majeurs : sortir du tout jetable, mieux informer les consommateurs, lutter contre le gaspillage et pour le réemploi solidaire, agir contre l’obsolescence programmée et mieux produire.
A ce titre, le gouvernement a annoncé, lundi 13 septembre 2021, le lancement d’une nouvelle stratégie nationale afin d’accélérer le recyclage des plastiques, des composites, des textiles, des métaux stratégiques et des papiers-cartons. Mise en œuvre par le Secrétariat général pour l’investissement, dans le cadre du plan France Relance, cette stratégie s’inscrit dans une volonté d’accélérer la transition vers l’économie circulaire.
Un nouveau modèle, générateur d’activités et de créations d’emploi
Selon le gouvernement, le secteur de l’économie circulaire représenterait un potentiel de 300 000 emplois supplémentaires, essentiellement au niveau local, pérennes et non délocalisables.
En effet et à titre d’exemple, le développement d’activités de réparation des produits usagés, de réutilisation ou de recyclage des déchets pourrait générer jusqu’à 25 fois plus d’emplois que la mise en décharge de ces déchets.
Mais ce nouveau modèle, en maximisant sur le territoire national la valeur ajoutée associée aux opérations de recyclage et en positionnant les entreprises françaises parmi les leaders européens de l’économie circulaire, intègre aussi la perspective de réduction de la dépendance de la France aux importations de matières premières et aux aléas économiques mondiaux. La crise de la Covid-19 a par exemple entraîné une hausse du prix de nombreuses matières premières, des pénuries de matériaux essentiels (tels les semi-conducteurs), mais également des hausses des coûts de transport par conteneur.
Enfin, l’économie circulaire donne des horizons nouveaux à l’économie sociale et solidaire (ESS) qui a ouvert la voie depuis de nombreuses années à des projets permettant de répondre à des besoins non totalement satisfaits par les entreprises classiques : c’est une source d’innovation sociale et d’opportunité d’emplois pour les plus fragiles. C’est une mobilisation des territoires autour de projets porteurs de sens pour la planète et une économie durable.
Sources :
- https://www.ademe.fr/expertises/dechets/chiffres-cles-observation/chiffres-cles
- https://www.ecologie.gouv.fr/leconomie-circulaire
- https://www.gouvernement.fr/abecedaire-de-l-economie-circulaire
- https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Feuille-de-route-Economie-circulaire-50-mesures-pour-economie-100-circulaire.pdf