Introduite par la loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte (LTECV), la Stratégie Nationale Bas-Carbone est considérée comme la feuille de route écologique française. Les deux ambitions de cette stratégie sont claires : réduire les émissions de gaz à effet de serre pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050 et réduire l’empreinte carbone de la consommation des ménages. Mais selon Philippe Waechter, “il est certain que le respect des engagements gouvernementaux en faveur de la transition écologique, et pour lutter contre le changement climatique aura des effets macroéconomiques considérables”.
La lutte contre le changement climatique, la baisse des températures, la hausse du niveau des océans ou les feux et inondations à répétition passent par une maîtrise et une réduction des émissions de gaz à effet de serre, afin d’obtenir la neutralité carbone en 2050. Pour Philippe Waechter, directeur de la Recherche Économique chez Ostrum Asset Management, c’est cela, le message du groupement d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).
Mais un tel effort est considérable car il prend à contrepied le modèle qui a permis la croissance rapide des revenus et du niveau de vie depuis le début de la révolution industrielle. L’utilisation des énergies fossiles est, jusqu’à présent, consubstantielle à la croissance de notre économie. Dès lors, réduire très rapidement les émissions de gaz à effet de serre, c’est prendre un risque sur le développement de la croissance et le maintien de l’emploi en France et dans le monde.
La dynamique macroéconomique n’est plus alors l’agrégation des comportements des ménages et des entreprises. Elle devient conditionnée au respect des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Selon Philippe Waechter, “la macroéconomie est donc à réinventer”.
Source : https://ostrum.philippewaechter.com/2021/08/19/le-changement-climatique-et-la-macroeconomie/
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