Depuis trois ans, le placement forestier a le vent en poupe (Les Echos). Investir dans les forêts peut être une option intéressante pour diversifier votre patrimoine, bénéficier d’avantages fiscaux et contribuer à la préservation de l’environnement.
Comment investir dans une forêt ?
Le montant minimum pour investir dans une forêt varie grandement et se situe généralement entre 5 000 et 40 000 € (Comité des Forêts). Plusieurs options s’offrent à vous pour vous lancer. Vous pouvez acheter des parcelles en direct, ce qui nécessite des connaissances approfondies ou l’accompagnement d’experts, comme les SAFER (Sociétés d’Aménagement Foncier et d’Établissement Rural) ou encore la Société forestière de la Caisse des Dépôts. Une autre option est de rejoindre des Groupements Fonciers Forestiers (GFF) qui favorisent le reboisement et l’amélioration des massifs forestiers. Ils regroupent principalement des propriétaires de bois ou de terrains à reboiser. Enfin, les Groupements Forestiers d’Investissement (GFI) permettent d’investir collectivement dans des forêts gérées par des professionnels.
Les avantages d’investir dans une forêt
Investir dans les forêts offre plusieurs avantages. Tout d’abord, cela permet de diversifier votre patrimoine. De plus, l’investissement forestier est moins sujet à la volatilité des marchés financiers classiques et de l’immobilier. C’est aussi un placement respectueux de l’environnement, car en achetant des forêts, vous prenez en compte des critères extra- financiers. Cet investissement contribue également à la préservation de la biodiversité et soutient la filière du bois, représentant environ 400 000 emplois en France (France Bois Forêt et France Bois Industries Entreprises). Enfin, l’investissement forestier est considéré comme une valeur refuge : avec un engagement à long terme (minimum 10 à 20 ans) et des prix suivant l’inflation, il peut constituer une option sécurisante pour des investisseurs prudents.
Les points d’attention à prendre en compte
Avant d’investir, il est essentiel de prendre en compte certains points. Les investissements forestiers nécessitent un engagement à long terme, car il faut du temps pour que les arbres poussent et atteignent leur maturité. Les investisseurs doivent donc être prêts à immobiliser leur capital pendant plusieurs années. Les forêts sont également exposées aux risques climatiques, tels que les incendies, les tempêtes et les maladies, pouvant affecter la croissance des arbres et la rentabilité de l’investissement. De plus, les coûts d’acquisition, de gestion et d’entretien des forêts peuvent être élevés, réduisant ainsi la rentabilité. Enfin, les investissements forestiers sont généralement peu liquides, car il peut être difficile de trouver des acheteurs pour les terres boisées ou les parts de fonds forestiers.
Quels rendements pour un investissement forestier ?
Tout d’abord, il est important de rappeler que l’investissement forestier ne doit pas être considéré uniquement sous l’angle de la rentabilité, mais comme un outil de diversification patrimoniale. Les revenus proviennent majoritairement de la coupe du bois et des droits de chasse. Le rendement d’une forêt est resté stable entre 1 % et 2,5 % au cours des 50 dernières années (Forêt.com). Cependant, la crise sanitaire a fait s’envoler le cours du bois, surtout de certaines espèces comme le pin Douglas, avec un rendement situé maintenant entre 3,5 % et 4 % par an (Office National des Forêts). Les propriétaires forestiers bénéficient également de crédits d’impôts et autres abattements fiscaux. Par exemple, pour l’acquisition d’une forêt dont la superficie est comprise entre 4 et 25 hectares, le crédit d’impôt est de 25 % du prix d’acquisition, mais dans la limite de 6 250 € pour une personne seule et 12 500 € pour un couple.
Investir dans les forêts est une démarche patrimoniale et écologique qui demande réflexion et préparation. Toutefois, pour ceux prêts à s’engager sur le long terme, c’est une option qui peut être intéressante pour diversifier son patrimoine tout en participant activement à la préservation de l’environnement.
Sources : Les Echos, Le Comité des Forêts, France Bois Forêt et France Bois Industries Entreprises, Foret.com, Office National des Forêts
Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle.
