Depuis maintenant plusieurs décennies, nous sommes chaque année davantage touchés par les conséquences du changement climatique. Les sécheresses, les vagues de chaleur, les fortes pluies, les inondations et les glissements de terrain deviennent de plus en plus fréquents, de plus en plus généralisés, de plus en plus dévastateurs et font désormais régulièrement la une des médias. A l’heure actuelle, les experts sont formels : sans changements concrets la situation ne va faire qu’empirer. Pour parvenir à l'objectif de zéro émission, nous devons restructurer en profondeur nos modes de production et de consommation, c’est-à-dire la totalité de l’économie. Ladislas Smia, Hélène Champollion-Morel, Manuel Coeslier et Jean-Pierre Dmirdjian de chez Mirova nous en disent plus.
La question du climat est aujourd’hui incontournable pour l’ensemble des acteurs de la finance. Pourtant, les discussions traînent en longueur afin de trouver le bon angle pour aborder le sujet. Faut-il maintenir les investissements dans les entreprises très émettrices pour mieux les accompagner dans leur transition ? Faut-il se désengager des acteurs les moins efficaces ? Faut-il orienter les investissements vers de nouveaux types d’acteurs susceptibles d’apporter des solutions de rupture à la crise climatique ? Et comment mesurer l’efficacité de ces actions ? Les débats sont très nombreux dans le monde de la finance, et en particulier de la gestion d’actifs. À juste titre, car le sujet est plus que complexe. Mais il est extrêmement passionnant. Mirova est d’ailleurs pleinement impliqué dans ce débat.
Dans ce contexte, un concept est de plus en plus mis en avant depuis quelques mois : celui de la “neutralité carbone” ou de l’objectif “Net zéro”. Le terme est alléchant. En termes de communication, il est très tentant de souhaiter se définir comme un acteur “Neutre en Carbone” pour afficher sa vertu climatique et continuer d’obtenir des investissements. Néanmoins, le concept n’est pas sans susciter quelques ambiguïtés. En effet, si la neutralité carbone est bien définie à l’échelle mondiale, c’est comme souvent du côté de la mise en œuvre que le bât blesse. Un exemple parlant de cette difficulté à décliner le concept de “neutralité” pour les acteurs économiques ? Le décalage entre les mesures nécessaires pour atteindre la neutralité carbone en 2050, selon le rapport “Net zéro” publié en mai dernier par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), et le faible niveau d’ambition des annonces que l’on peut entendre de la part des entreprises. Pour les acteurs financiers, cette transition a également des implications très fortes. Le secteur joue un rôle central dans l’économie et la transition vers un monde neutre en carbone nécessite une transformation profonde de l’ensemble des métiers de la finance.
C’est l’ambition que Mirova s’est fixée depuis sa création en 2014 : utiliser le levier de l’investissement pour le mettre au service de la lutte contre le changement climatique. La finance est aujourd’hui en pleine transformation. Un nombre croissant d’acteurs s’engagent pour la neutralité, en France, en Europe et aux États-Unis. La mise en œuvre de la neutralité carbone ne peut s’envisager qu’au niveau mondial. Aussi, la collaboration et la coordination entre les acteurs ne sont pas seulement souhaitables, mais indispensables.
Sources :
- https://www.mirova.com/fr/news/mirova-for-climate-feuille-de-route-net-zero
- https://www.iea.org/reports/net-zero-by-2050
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